Un projet de pôle culturel de qualité conciliant mémoire du passé militaire et création architecturale contemporaine !

Pour continuer à développer une offre culturelle accessible et diversifiée sur le territoire en faveur de la jeunesse et répondre aux attentes des familles, la CCB a mené des études avec des cabinets spécialisés, en vue de dessiner l’avenir des équipements culturels communautaires.

Atouts majeurs pour le territoire, le théâtre, le conservatoire (musique-danse-théâtre) et l’atelier des Beaux-arts sont reconnus pour la qualité de leurs actions artistiques, culturelles et pédagogiques par les partenaires engagés à leurs côtés (État, DRAC, Région, Département...). Malgré cette reconnaissance et la fréquentation croissante de ces lieux (15 800 entrées au théâtre, 650 élèves au conservatoire et 200 élèves à l’atelier des Beaux-arts), ces 3 équipements, éloignés les uns des autres, sont confrontés à de nombreuses problématiques communes : espaces inadaptés aux pratiques, capacités d’accueil insuffisantes, accès difficile, manque de stationnement à proximité, besoins de rénovation et de mises aux normes…

La décision de construire un pôle culturel est l’aboutissement d’un long processus et d’une réflexion murie à laquelle l’ensemble des élus communautaires ont été associés à chaque étape.

Une éventuelle rénovation des 3 équipements existants ne répondant pas à la totalité des problématiques malgré son coût élevé, la solution de construire un pôle culturel regroupant ces 3 activités au sein d’un même espace, dans le Cœur de Ville à Briançon, a donc rapidement été privilégiée par les élus.

Parmi les options possibles, la construction d’un pôle culturel flambant neuf a été préféré à son intégration dans l’ancien bâtiment B3 de Berwick avec une extension longitudinale. Cette solution présente de nombreux avantages indéniables : meilleures conditions d’accueil du public ; plus grand confort des spectateurs et des élèves ; optimisation des conditions de travail pour les artistes, enseignants et techniciens du spectacle ; organisation interne plus rationnelle ; meilleures performances thermiques et acoustiques ; salle de spectacle offrant une plus grande capacité d’accueil, etc.

Le choix d’une nouvelle construction permettra également de mieux maîtriser les coûts, d’une part en supprimant les risques liés aux aléas de la rénovation, notamment en raison de la présence d’amiante, mais aussi de garantir des frais de fonctionnement réduits grâce aux performances des matériaux modernes qui seront mis en œuvre dans le bâtiment neuf.

scenario_1_pole_culturel_brianconnais.png, par Jcrutz

_{Scénario 1 : restructuration caserne B3 avec une extension longitudinale}

scenario_2_retenu_pole_culturel_brianconnais.png, par Jcrutz

_{Scénario 2 retenu : construction d'un nouveau bâtiment en lieu et place de la caserne B3}

Malgré ces arguments irréfutables, certaines voix s’élèvent aujourd’hui contre ce vote, regrettant la destruction d’une ancienne caserne militaire construite au début du XXème siècle dont les volumes et caractéristiques (3m 50 de hauteur de plafond, forte présence d’amiante), la vétusté et les nombreuses dégradations subies contraignent très fortement toute possibilité de reconversion vers d’autres usages.

Compte-tenu de l’importance du coût d’un tel projet, il n’est évidemment pas envisageable de prendre le risque de disposer au final de nouveaux équipements culturels ne répondant pas pleinement aux attentes des professionnels et du public (inconfort d’utilisation et contraintes de fonctionnement) alors que la rénovation des bâtiments actuels a justement été écartée pour ces mêmes raisons !

D’ici la fin de l’année, les études seront poursuivies afin de rédiger en concertation avec les directeurs des 3 structures (théâtre, conservatoire et atelier des Beaux-arts), un cahier des charges précis permettant de lancer un concours d’architecte pour le futur pôle culturel. Le lancement de ce concours fera l’objet d’une nouvelle délibération du conseil communautaire dans les semaines ou mois à venir.

Il appartiendra ensuite aux architectes, dans le cadre de ce concours, de faire preuve de créativité en formulant des propositions permettant de réutiliser les façades, ce que n’exclut pas une construction à neuf comme le Président de la Communauté de Communes du Briançonnais l’a indiqué en conseil communautaire lors des débats précédant le vote. Cette solution permettra ainsi de concilier mémoire du passé militaire de la ville et création architecturale contemporaine.

L’estimation de la construction neuve présente un coût légèrement supérieur : 25,5 millions d’euros au lieu de 23,5 millions pour la réhabilitation. Pour autant la construction neuve permettra de réaliser des économies de fonctionnement en raison d’une meilleure isolation thermique et présente beaucoup moins d’aléas que la rénovation qui risque fort d’entrainer d’importants surcoûts notamment en raison de la présence d’amiante.

L’exemple de la réhabilitation de la caserne de Bonne à Grenoble où les performances énergétiques des bâtiments les plus novateurs se sont avérées décevantes pour un écoquartier est à ce titre assez éloquent.

Ne pas tenir compte de ce retour d’expérience constituerait une erreur politique, d’autant que la mémoire du passé militaire de Briançon et la création architecturale peuvent cohabiter comme en atteste l’exemple de la caserne Brune à Brive.