Jeudi 1^er & vendredi 2 décembre à 20h au Théâtre du Briançonnais

• à partir de 16 ans
• 1h45

​

ATTENTION : THÉÂTRE CORROSIF DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ !

C’est une lettre en train de s’écrire. L’homme en exil à Montevideo s’adresse à un certain Maestro, son mentor, son amant, on ne saura pas. Il raconte l’Uruguay, la manière dont il flotte, écrit et survit au milieu du désastre. Il est le témoin de la résignation d’un peuple et de son oppression. Pas de dénonciation frontale mais un texte surréaliste à tiroirs qui retourne sans cesse le récit. Politique de l’effroi, paysages post-apocalyptiques, conditionnements sociaux et instinct de survie du poète lui-même, les images fusent dans ce conte absurde. La force et l’humour des situations racontées ne sont pas des provocations. Tout est vrai, terrifiant et fou. Nos vies qui continuent, coûte que coûte, ne sont-elles pas l’expression collective de notre folie ? Pour se maintenir en vie, l’Uruguayen boit, mange, fait de l’exercice, rythme, scande les jours et écrit. Le romancier argentin, dessinateur et dramaturge Copi perçoit l’intensité de notre époque. Il en extrait des images luxuriantes et des situations fantasques qu’il fait raconter par son double au théâtre. Tout ce qui entrave nos libertés vole en éclat. Cette voix, rien ne peut la faire taire et le comédien Stephan Pastor est déterminé à nous la faire entendre. Il faudra nous laisser faire, nous laisser emporter par ces visions, cet imaginaire en lutte et cette salvatrice liberté de ton et de pensée.

​